Les trois camps surpeuplés de Lesbos, Samos et Chios, qui abritent actuellement plus de 27'000 migrants pour une capacité totale de 4500, seront fermés à une date qui n'a pas été précisée.
Pour les remplacer, des structures fermées de 5000 places chacune seront érigées sur ces trois îles proches de la Turquie, soit 15'000 places au total. "Décongestionner les îles est la priorité à ce stade", a déclaré le coordinateur spécial du gouvernement pour les migrations, Alkiviadis Stefanis, lors d'une conférence de presse.
Quatre ans après le pic de la crise migratoire en 2015, la Grèce est redevenue cette année la principale porte d'entrée des demandeurs d'asile en Europe.
Objectif de relocaliser 20'000 migrants
Au lieu d'être autorisés d'aller et venir librement sur les îles, les demandeurs d'asile seront enfermés à l'intérieur des nouveaux camps le temps de les identifier, d'étudier leur statut et de décider leur relocalisation ou leur retour en Turquie, a-t-il ajouté.
Le gouvernement grec de Kyriakos Mitsotakis a commencé à transférer des centaines de demandeurs d'asile des îles égéennes vers le continent, avec l'objectif d'en relocaliser 20'000 d'ici la fin 2019.
Manque de soutien de l'UE dénoncé
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a accusé l'Union européenne de considérer la Grèce et les autres pays d'entrée en Europe comme "des parkings bien commodes pour les réfugiés et les migrants".
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Plus de 32'000 personnes vivent actuellement dans des conditions misérables dans les cinq "hot-spots" de Lesbos, Samos, Leros, Chios et Kos (camps où sont effectués leurs enregistrements), pour une capacité théorique de seulement 6200.
afp/ani