C'est le quotidien La Repubblica qui a révélé l'existence de rapports conservés dans les archives du groupe Atlantia, le gestionnaire du pont Morandi, et dans lesquels le risque d'écroulement de la structure aurait été signalé dès 2014 déjà.
Ces rapports ont été saisis par la magistrature italienne qui enquête sur la tragédie du 14 août 2018 qui a fait 43 morts. Les documents laissent entendre que les responsables du pont auraient été au courant de la corrosion de la structure.
Questions
Pourquoi ne sont-ils pas intervenus plus tôt puisque les travaux de consolidation n'étaient prévus qu'à partir de l'automne 2018? Et pourquoi, dans le dernier rapport daté de 2017, le danger a-t-il été minimisé ?
Car en effet, on ne parle plus que d'un risque pour la stabilité du pont et non plus d'un risque d'écroulement, ce qui aurait dû entraîner la fermeture immédiate du viaduc. C'est à ces questions que devront répondre les 71 personnes qui ont été mises en examen pour homicide involontaire.
Eric Joszef/pym