Si la baisse de la nuptialité est quasi constante en Italie depuis la moitié des années 70, les mariages ont toutefois légèrement augmenté l'an passé passant de 191'287 à 195'778, soit une hausse de 2,3%, indique l'Institut national des statistiques (Istat) dans son rapport annuel sur le sujet.
Il est possible de ne se marier qu'à l'église en Italie mais le mariage religieux ne produit pas d'effets civils et ne procure donc pas les droits liés à une union en mairie. Les époux qui s'unissent à l'église passent donc également devant le maire mais le contraire est de moins en moins vrai.
Point de bascule
La tendance, continue depuis des décennies, des Italiens à préférer la mairie à l'église pour se marier a franchi un cap historique l'an passé, avec une majorité (50,1%) de mariages uniquement civils (92'182 sur un total de 195'778).
On se marie aussi plus tard dans la péninsule, de plus en plus souvent après 30 ans, l'âge moyen pour la première union étant de 33,7 ans pour les hommes (32,1 en 2017) et de 31,5 ans pour les femmes (contre 29,4 un an avant).
Différences géographiques
Le rapport de l'Istat fait aussi apparaître un pays coupé en deux en matière de mariage, les Italiens du nord se mariant majoritairement à la mairie (63,9% en 2018) tandis que les deux-tiers des couples méridionaux préfèrent se présenter aussi devant l'autel.
Les unions civiles entre personnes du même sexe étaient au nombre de 2808, l'an passé, 64,2% concernant des hommes et majoritairement dans le nord-ouest et le centre du pays, régions qui ont totalisé en 2018 les deux tiers (64,4%) de ces alliances entrées en vigueur en Italie en 2016.
afp/cab