Organisée lundi à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, l'exposition dénonce les sévices domestiques endurés par des victimes qui ont passé la porte de l'établissement.
La chirurgienne Maria Grazia Vantadori a voulu présenter une réalité vécue durant près de trois décennies de pratique. "L'avantage des rayons X, c'est qu'avec eux nous sommes plus ou moins toutes les mêmes. Nos os sont identiques, et chacune d'elles peut être n'importe quelle femme", explique-t-elle.
Témoignages glaçants
Mais même face à l'évidence, les victimes refusent souvent d'avouer que leur bourreau n'est autre que leur compagnon, par honte ou par peur de perdre leurs enfants.
L'une d'elles raconte toutefois comment son conjoint lui a fracassé le visage contre un mur, puis l'a frappée à 43 reprises. "J'ai compté les coups pour essayer d'oublier la douleur, sinon je serais morte", confie-t-elle.
afp/jop
Des chiffres en hausse
Si la prise de conscience a augmenté dans les dernières décennies, le phénomène persiste, sans lien avec la couleur de peau ou le milieu social, explique Maria Grazia Vantadori. En Italie, 142 femmes ont été tuées par la violence domestique en 2018, un chiffre en hausse de 0,7% par rapport à 2017, selon l'institut italien Eures.
En outre, ces cinq dernières années, 538'000 femmes ont subi des abus physiques ou sexuels de la part de leur partenaire, selon l'Institut italien de la statistique.