Un casque bleu aurait tiré sur un manifestant alors qu’il s'apprêtait à lancer un cocktail molotov devant une base civile des Nations Unies, a indiqué mercredi la mission onusienne sur place. Elle va ouvrir une enquête pour déterminer ce qui s’est passé et qui est responsable.
Inaction de l'ONU pointée du doigt
Ces derniers jours, des habitants de la région de Béni, dans l’est de la RDC, ont manifesté contre l’inaction de l’ONU dans leur région. Ils reprochent aux casques bleus d'assister "passivement" aux massacres des civils.
Des dizaines de citoyens ont été tués depuis le début du mois dans des attaques attribuées à un groupe armé d'origine ougandaise. Au total 99 civils ont été tués depuis le 5 novembre dans ces massacres attribués au groupe armé d'origine ougandaise ADF, d'après le dernier bilan mardi soir du Groupe d'études sur le Congo (GEC) de l'université de New York. Encore hier, treize civils auraient été tués dans un nouveau massacre, affirment les autorités locales.
Lourd bilan
Les protestations pour dénoncer l’inaction de l’ONU ont aussi provoqué un lourd bilan: six personnes décédées depuis lundi parmi les manifestants.
En début de semaine, la présidence congolaise a annoncé le lancement d'opérations conjointes entre l'armée et les casques bleus pour tenter de mettre fin aux massacres récurrents de civils.
>> Lire aussi : La rougeole a déjà tué deux fois plus qu'Ebola en RDC, alerte l'OMS
Isabelle Cornaz/asch