L'Université polytechnique de Hong Kong (PolyU) a été l'épicentre de la contestation les 16 et 17 novembre, quand des affrontements d'une extrême violence ont éclaté entre les manifestants pro-démocratie et les forces de l'ordre. Armés d'arcs, de flèches et de cocktails Molotov, les protestataires ont bataillé avec la police qui répliquait avec des tirs de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et un canon à eau.
Ces affrontements, les plus violents depuis le début de la contestation en juin, ont ensuite laissé place au siège de la PolyU. Des centaines de protestataires sont alors restés retranchés dans l'immense campus cerné par un cordon de police.
Une très grande majorité d'entre eux se sont finalement rendus avant d'être arrêtés par la police alors que d'autres ont réussi à s'évader au moyen de cordes ou par les égouts. Ces derniers jours, ils semblaient tous s'être volatilisés. Jeudi matin, quand la police et les pompiers ont pénétré pour sécuriser le campus après onze jours de siège, aucune présence d'occupants n'a été constatée.
Bombes incendiaires et produits chimiques à évacuer
La police antiémeute a commencé à ramasser les dizaines de bombes incendiaires et de bouteilles de produits chimiques qui avaient été dérobés dans des laboratoires de l'université. Des spécialistes en explosifs, suivis par des journalistes, sont allés de salle en salle, passant devant des murs couverts de graffitis hostiles à la police.
Une fois le site sécurisé, une gigantesque opération de nettoyage va débuter pour tenter d'effacer au plus vite les stigmates de cette occupation. Mais l'ampleur de la tâche se révèle immense: le site ressemble désormais à un champ de bataille couvert de fragments de briques mélangés à des déchets comme des casques, des vêtements et des masques à gaz. La nourriture pourrie et des poubelles débordantes dégagent une odeur nauséabonde dans certaines parties du campus.
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afp/oang