"La flambée en RDC est la plus grande du monde. C'est l'une des plus importantes que nous ayons vues", a indiqué la directrice du Département d'immunisation de l'OMS mercredi à Genève. Kate O'Brien a précisé qu'à la date du 17 novembre, 250'270 cas avaient été enregistrés en RDC, et 5110 décès. Les plus vulnérables sont les enfants et les bébés.
Moins d'attention que pour Ebola
L'épidémie de rougeole en RDC, déclaré en juin, a suscité beaucoup moins d'attention que l'épidémie d'Ebola qui fait rage dans l'est du pays depuis août 2018 et qui a fait quelque 2200 morts. Une vaste campagne de vaccination a cependant été lancée en urgence en septembre.
Ian Norton, de l'Unité médicale d'urgence de l'OMS, précise que l'agence spécialisée de l'ONU a commencé à former certaines équipes d'Ebola en RDC afin qu'elles traitent aussi les cas de rougeole.
Efforts entravés par la violence en RDC
Les efforts des équipes médicales pour venir à bout des deux épidémies sont cependant entravés par la violence qui sévit dans l'Est. L'OMS a notamment dû retirer 49 agents chargés de lutter contre le virus Ebola de la ville de Beni (est) en raison de l'insécurité.
Depuis le début du mois de novembre, 99 civils ont été tués par des groupes armés dans le territoire de Beni, selon le Groupe d'études du Congo (GEC) de l'université de New York.
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afp/oang
L'importance de la vaccination
La rougeole, caractérisée par l'éruption de taches rouges sur la peau, reste une maladie potentiellement mortelle.
Elle est causée par un virus qui se transmet très facilement par contact direct ou dans l'air ambiant.
Avant l'arrivée des vaccins dans les années 1970, elle tuait dans le monde 7 à 8 millions d'enfants par an.