Vendredi, Adel Abdel Mahdi, en fonction depuis un an, a annoncé qu'il allait "soumettre au Parlement une lettre formelle dans laquelle il exprime (son) intention de démissionner, afin que l'Assemblée puisse revoir ses choix".
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A Nassiriya, où la répression tourne depuis jeudi au carnage, des manifestants ont brûlé des pneus en travers de trois ponts enjambant l'Euphrate dans la ville qui borde les ruines de l'antique Ur.
Des centaines d'autres ont convergé vers un campement installé sur une place du centre de cette ville du sud du pays: depuis deux mois les manifestants y conspuent le pouvoir à Bagdad et son parrain iranien. Ce mouvement est endeuillé depuis deux mois par plus de 420 morts et quelque 15'000 blessés selon un bilan compilé par l'AFP à partir de sources policières et médicales.
Pour une nouvelle Constitution
Dans le sud également, à Diwaniya, des milliers d'Irakiens se sont rassemblés samedi pour réclamer "la chute du régime" et la fin du système politique conçu par les Etats-Unis, après le renversement de Saddam Hussein en 2003 consécutif à l'invasion américaine du pays.
Les Irakiens réclament une nouvelle Constitution et, surtout, un renouvellement complet d'une classe politique qu'ils jugent incompétente. Celle-ci a fait s'évaporer en 16 ans l'équivalent de deux fois le PIB du deuxième producteur de l'Opep.
afp/lan