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Les Irakiens enterrent leurs morts alors que le Parlement accepte le départ d'Abdel Mahdi

Les funérailles des victimes des affrontements se sont multipliées ces derniers jour en Irak. Ici, le 30 novembre à Najaf, dans le sud du pays. [Reuters - Alaa al-Marjani]
Deuil en Irak où le Parlement accepte la démission du Premier ministre / Le Journal horaire / 34 sec. / le 1 décembre 2019
Le Parlement irakien a accepté dimanche la démission du gouvernement d'Abdel Mahdi et demandé au président de la République de désigner un nouveau Premier ministre. Un officier a par ailleurs été condamné à mort pour avoir tué des manifestants.

Le vote du Parlement irakien intervient deux jours après qu'Abdel Mahdi a annoncé son intention de démissionner. Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite du pays, venait de réclamer son remplacement à l'issue de deux mois de manifestations endeuillées par plus de 420 morts et des violences qui se poursuivent toujours dimanche avec un nouveau mort à Bagdad.

Peu après ce décès sous les balles des forces de l'ordre, un tribunal du sud a condamné à la mort par pendaison un officier de police pour avoir tué deux manifestants, il y a un mois à Kout, au sud de Bagdad.

C'est la première fois que l'Etat punit un de ses hommes alors que Bagdad accuse régulièrement "des tireurs non identifiés" de tirer indifféremment sur les manifestants et les forces de sécurité.

Processions funéraires

Les défilés du jour se sont transformées en processions funéraires, y compris à Mossoul, la grande ville sunnite du nord, où des centaines d'étudiants vêtus de noir se sont rassemblés.

Les provinces sunnites, reprises au groupe Etat islamique (EI) il y a deux ans, s'étaient tenues à l'écart du mouvement jusqu'ici. Si leurs habitants se plaignent des mêmes maux que dans le sud, ils redoutent d'être taxés de nostalgiques du pouvoir de Saddam Hussein ou de celui de l'EI, accusations déjà portées ailleurs contre les manifestants par leurs détracteurs.

Partout en Irak, les manisfestants réclament le renouvellement complet d'une classe politique qui a déjà fait s'évaporer dans les vapeurs de la corruption l'équivalent de deux fois le PIB de l'un des pays les plus riches en pétrole au monde.

afp/nr

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