Dans la perspective d'un mouvement de grève qui promet d'être massif et potentiellement durable, l'exécutif multiplie les réunions pour établir une ligne de défense commune autour de cette réforme emblématique voulue par Emmanuel Macron.
Car c'est bien un jeudi noir qui s'annonce. SNCF, RATP, Air France, contrôleurs aériens, EDF, poids lourds, raffineries, enseignants, étudiants, policiers, avocats, magistrats, éboueurs... la mobilisation contre le projet de fusion des 42 régimes de retraite existants en un système universel par points s'annonce importante. Plus de 150 manifestations sont prévues.
De quoi faire craindre à l'exécutif une répétition de 1995 lorsque le Premier ministre Alain Juppé, sous la pression de la rue, avait dû reculer sur sa réforme des régimes spéciaux.
Le gouvernement "ne reculera pas"
"Je pense qu'il y aura une mobilisation forte des organisations syndicales et un risque de blocage à la RATP et à la SNCF", les transports parisiens et la compagnie ferroviaire nationale, a concédé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, avant de répéter que le gouvernement ne reculerait pas.
"Nous n'échouerons pas, la réforme se fera", a renchéri le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.
afp/lan