"Depuis des décennies, l'espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup. Nous devons mettre fin à notre guerre contre la nature et la science nous dit que nous pouvons le faire", a déclaré Antonio Guterres lors d'une conférence de presse, dénonçant les engagements "totalement insuffisants" de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Anticipant sur un rapport de l'Organisation météorologique mondiale qui doit être publié cette semaine, il a confirmé que, sans surprise, 2019 allait se hisser dans le top 5 des années les plus chaudes.
Quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris de 2015 se retrouveront lundi à Madrid pour 12 jours. La réunion s'annonce compliquée, l'objectif étant d'inciter les pays signataires à réviser d'ici à fin 2020 leurs engagements de réduction des émissions.
"Point de non retour"
"Le changement climatique n'est plus un problème à long terme, nous sommes confrontés maintenant à une crise climatique. Le point de non retour n'est plus loin à l'horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse", a souligné Antonio Guterres.
Les Etats-Unis de Donald Trump, qui ont officialisé début novembre leur intention de se retirer de l'accord de Paris sur le climat, seront représentés par une responsable du département d'Etat pour cette COP 25.
Pour garder un espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, ambition idéale de l'accord de Paris, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an, dès l'an prochain et jusqu'à 2030, a récemment indiqué l'ONU.
ats/gma