Quelque 29'000 personnes sont présentes à Madrid, avec les délégations de 196 pays et de l’Union européenne, ainsi que de nombreux membres de la société civile.
Les associations écologistes réclament aux responsables des Etats une véritable ambition et attendent des annonces des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif reste toujours le même: contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés par rapport aux années 1900. Or, pour l’instant, sur la base des engagements actuels, les experts s’alarment: cet objectif est toujours hors de portée. La COP25 doit donc travailler en profondeur pour annoncer des mesures d’engagement fortes.
Discussions sur des points techniques
Au-delà d'une augmentation des ambitions, deux discussions très techniques doivent être abordées. La première porte sur l’une des dispositions de l’Accord de Paris, l’article 6, qui définit les systèmes d'échange de crédits carbone et la manière de les comptabiliser. Cette question est celle qui suscitera le plus de discussions entre les Etats.
Reste également la question des pertes et préjudices et de leur contre-partie financière, très importante pour les pays les plus exposés et les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
Importance de la Chine
L'absence des grands pays émetteurs de gaz à effet à serre reste un problème. Les Etats Unis, responsables de 15% des émissions de gaz à effet de serre, se sont retirés de l’Accord de Paris. Reste la Chine, le plus gros pollueur de la planète.
"La Chine, qui représente environ un tiers des émissions mondiale, sera l'acteur majeur de cette rencontre", confirme dans le 12h30 Lola Vallejo, directrice du programme climat à l'Institut de développement durable et des relations internationales à Paris.
Leadership européen?
"Si on veut être efficace sur le climat, on ne peut pas le faire sans la Chine. On a eu des signaux très contradictoires, un effondrement des dépenses dans les énergies propres, de nouveaux investissements prévus dans le charbon, qui sont complètement contradictoires avec les engagements pris précédemment. C'est donc très important d'arriver à maintenir la Chine dans cet effort international", souligne la responsable.
Avec l'entrée en fonction de la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les espoirs des analystes et des observateurs se tournent vers l’Europe, pour continuer à maintenir les efforts et entraîner le reste des pays.
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Valérie Demon/agences/kkub
Organisation au pied levé
La COP25 a été organisée au pied levé et en urgence: le Chili qui devait l’organiser a renoncé devant la violente crise sociale qui le secoue, forçant la manifestation à se trouver une relocalisation express.
L’Espagne, qui s'était portée volontaire, a réussi le tour de force d'organiser l'accueil d'un tel événement en un moins. Le pari est réussi, même si le Chili conserve la présidence de la Cop 25.