"Ce n'était pas ma faute / Ni celle du lieu / Ni celle de mes vêtements / Le violeur, c'était toi", scandent plusieurs rangs de femmes aux yeux bandés, pointant un doigt accusaeur. Elles enchaînent en désignant les responsables: "les flics, l'Etat, la société, le président".
La performance a été créée pour la première fois le 25 novembre dernier, simultanément dans les villes chiliennes de Santiago et Valparaiso, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
Résonance mondiale
Ce slam, accompagné d'une chorégraphie, a été imaginé par le collectif chilien Las Tesis, à Valparaiso. Ces quatre femmes se sont donné l'objectif de traduire "les thèses d'auteurs féministes dans le langage scénique", notamment "à travers la musique et des éléments visuels", expliquent-elles dans le quotidien chilien La Tercera.
Très vite, cette action a trouvé écho dans plusieurs villes d'Amérique latine, comme Bogota, San José, différentes villes du Mexique ou d'Argentine... et partout dans le monde. "Un violador en tu camino" ("Un violeur sur ton chemin") a notamment été traduite en français ou en turc pour être adaptée à Paris ou à Istanbul.
jvia