Modifié

Les 29 de l'OTAN réaffirment leur "solidarité" dans un texte commun

Les 29 membres de l'OTAN adoptent une déclaration finale malgré les tensions. [Reuters - Kevin Lamarque]
Les 29 de l'OTAN réaffirment leur "solidarité" dans une déclaration commune / Le Journal horaire / 24 sec. / le 4 décembre 2019
Dans une déclaration adoptée mercredi, les dirigeants des pays de l'OTAN réaffirment leur "solidarité, unité et cohésion", malgré de fortes dissensions. Ils ont aussi reconnu pour la première fois la montée en puissance de la Chine comme un "défi".

"La solidarité, l'unité et la cohésion sont des principes fondamentaux de notre Alliance", peut-on lire dans cette déclaration à l'issue du sommet de Watford, dans la banlieue de Londres, à l'occasion des 70 ans de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, née de la Guerre froide.

"Alors que nous oeuvrons ensemble à prévenir les conflits et à préserver la paix, l'OTAN reste le fondement de notre défense collective et le forum essentiel pour les consultations et la prise de décision en matière de sécurité entre Alliés", ajoutent les dirigeants des 29 Etats membres.

"Actions agressives de la Russie"

Parmi les "menaces et défis distincts" auxquels elle est confrontée, l'Alliance relève des "actions agressives de la Russie" qui "constituent une menace pour la sécurité euro-atlantique", tout en se disant néanmoins ouverte au dialogue.

Les chefs d'Etat ont aussi reconnu pour la première fois les "opportunités et les défis" posés par la Chine, puissance économique dont les capacités militaires et technologiques augmentent, notamment en ce qui concerne les infrastructures 5G.

Les Alliés ont par ailleurs déclaré l'espace cinquième zone d'opérations de l'OTAN, avec l'air, la terre, la mer et le cyberespace.

En réponse aux critiques répétées du président américain Donald Trump qui réclame un "meilleur partage du fardeau" financier, les membres ont réaffirmé leur engagement à consacrer d'ici 2024 au moins 2% de leur PIB à leur budget défense.

La question turque

Le sommet de l'OTAN s'est ouvert dans un climat de dissensions. A l'origine des tensions, l'offensive lancée par la Turquie en octobre contre la milice kurde des YPG dans le nord-est de la Syrie, sans en informer les autres membres de l'Alliance. Ces combattants alliés de la coalition de lutte contre le groupe Etat islamique sont considérés comme "terroristes" par Ankara.

>> Lire aussi : Kurdes de Syrie, pourquoi ils dérangent la Turquie

Irrité par cette opération, Emmanuel Macron avait dépeint une OTAN en état de "mort cérébrale" début novembre et réclamé une clarification de la définition du "terrorisme" entre les pays membres. Mercredi, le président français a estimé qu'il n'y avait toujours pas de consensus possible avec la Turquie sur cette définition.

Face aux critiques, Ankara avait bloqué l'adoption des nouveaux plans de défense pour les Etats baltes et la Pologne face à la Russie et menaçait de ne pas donner son accord à la déclaration commune, finalement approuvée.

agences/ani

Publié Modifié