Un haut responsable des pompiers de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud a déclaré qu'il y avait "probablement plus de huit feux" qui s'étaient rejoints en un gigantesque brasier brûlant sur 300'000 hectares, une zone longue d'environ 60 km. Cet incendie fait rage à une heure de route de Sydney, qui ressentait toujours vendredi les effets des fumées toxiques.
Le responsable a fait état d'une forme d'impuissance des pompiers face à l'ampleur du brasier, les soldats du feu étant réduits à organiser les évacuations d'habitants, à tenter de protéger des habitations et à espérer une fin rapide de la sécheresse et des vents qui contribuent à attiser les flammes.
Incendies précoces et virulents
Les feux font rage en divers points de l'est de l'Australie depuis trois mois. Ils sont courants à l'approche de l'été austral, mais ils sont apparus très tôt cette année et sont particulièrement virulents.
Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique contribue à créer des conditions encore plus propices aux feux. De spectaculaires vidéos tournées par des pompiers circulaient vendredi, montrant l'avancée d'un mur de flammes devant des pompiers dans la nuit à Orangeville, à moins de 100 km à l'ouest de Sydney.
"La vidéo a été diffusée pour montrer pourquoi vous devez écouter les avertissements des pompiers", a expliqué sur Facebook la caserne d'Ingleburn. "Si votre domicile n'a pas été préparé pour la saison des feux de forêts et que vous n'êtes pas sûr d'être capable de le défendre, alors partez immédiatement."
afp/oang
Renforts américains
Le responsable des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud a annoncé que des pompiers américains et canadiens étaient arrivés en renfort.
Ils doivent superviser notamment l'utilisation d'avions bombardiers d'eau et d'équipements lourds servant à créer des allées coupe-feu.
Plus de 600 maisons ont été détruites et six personnes sont mortes. Le bilan est moins élevé que l'année 2009, la plus meurtrière, quand près de 200 personnes avaient péri. Mais l'ampleur des zones dévastées cette année est sans commune mesure avec les années précédentes.
On estime à deux millions le nombre d'hectares qui sont partis en fumée, soit l'équivalent de la moitié de la superficie de la Suisse.