Les ours se trouvent près de Ryrkaïpiï, localité de 600 à 800 habitants, la glace sur la mer n'étant pas assez solide pour leur permettre de partir chasser, selon des médias russes et le WWF.
Des cadavres de morses ont été disposés à bonne distance du village pour les nourrir, a expliqué Tatiana Minenko, responsable de l'association "Patrouille ursidé". Mais selon elle, du fait du grand nombre d'individus, les mâles cherchent à accaparer la nourriture, repoussant femelles et petits.
"Tant qu'il n'y aura pas de grand gel, la mer ne va pas être prise par les glaces et les ours resteront sur la côte", ajoute-t-elle.
Phénomène récurrent
La région de Tchoukotka parle de "situation sous contrôle" qui "s'est répétée plusieurs fois ces dernières années".
Les autorités précisent que "pour des raisons de sécurité, tous les évènements publics ont été annulés dans le village". Si les ours tentaient d'y entrer, il est prévu de les tenir à distance avec des feux ou des fusées de détresse.
ats/jvia
Le changement climatique en cause
"Le nombre de rencontres entre humains et prédateurs dans l'Arctique est en augmentation", relève le WWF. "L'explication principale est le déclin de la banquise à cause du changement climatique. L'absence d'une couche de glace force les animaux à chercher de la nourriture sur la terre ferme", poursuit l'ONG environnementale.
Selon les services météorologiques, interrogés par l'agence russe Ria Novosti, la chute des températures dans la région de Tchoukotka est attendue samedi, et la banquise devrait se solidifier à partir du 11 décembre.