"Les dirigeants actuels nous trahissent et nous ne laisserons plus cela se produire", a dit l'adolescente de 16 ans à la foule rassemblée à la fin de la manifestation. Selon la préfecture, 15'000 personnes auraient participé à la marche, alors que Greta Thunberg évoque un chiffre de 500'000.
"Nous disons 'c'est assez'. Le changement est en marche, qu'ils le veuillent ou non car nous n'avons pas d'autre choix'", a ajouté la jeune Suédoise, devenue l'égérie de la défense de la planète depuis qu'elle a lancé en août 2018 des "grèves de l'école pour le climat".
"Nous ne pouvons pas attendre"
"Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps" car "des gens souffrent ou meurent en raison de l'urgence climatique", avait-elle auparavant martelé devant la presse.
Dans la manifestation, des pancartes clamaient "Sans planète, pas de futur", "Politiques, la Terre se meurt", "Ce sommet est une farce" ou encore "Le capitalisme tue la planète".
Des manifestants portaient un cercueil pour mettre en scène l'enterrement de l'environnement.
Autre marche au Chili
Partie en voilier vers le continent américain pour assister au sommet de l'ONU sur le climat à New York en septembre et à la COP prévue au Chili, Greta Thunberg, qui ne prend pas l'avion, a dû faire le chemin inverse en catamaran pour revenir en Europe. A Lisbonne depuis mardi après trois semaines en mer, elle est arrivée à Madrid vendredi matin en train de nuit.
Une autre marche est prévue simultanément à Santiago du Chili où devait se tenir la COP25 avant que le pays ne renonce à l'accueillir en raison d'un mouvement social sans précédent et ne soit remplacé au pied levé par l'Espagne.
afp/lan
Une réunion sans grandes attentes
Les quelque 200 signataires de l'Accord de Paris, qui visait à limiter le réchauffement de la planète à +2 degrés, voire +1,5 degré, et dont les objectifs semblent de plus en plus inatteignables, sont réunis depuis lundi pour deux semaines à Madrid, pressés de toutes parts de fixer des objectifs plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Mais alors que le mercure a déjà gagné 1 degré par rapport à l'ère pré-industrielle, amplifiant les catastrophes climatiques, cette réunion, dont le slogan est "Time for action", risque de décevoir les attentes.