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Les Chiliens à nouveau dans la rue au 50e jour de la contestation sociale

Les manifestants chiliens, vendredi 07.12.2019, dans le centre de Santiago. [EPA/Keystone - Elvis Gonzales]
Les Chiliens à nouveau dans la rue au 50e jour de la contestation sociale / Le Journal de 8h / 24 sec. / le 7 décembre 2019
Des milliers de personnes ont à nouveau manifesté vendredi à Santiago, dans le calme pour l'essentiel, au 50e jour d'une mobilisation qui ne faiblit pas. Le pays traverse la pire crise sociale de ces dernières décennies.

Comme chaque vendredi depuis le 18 octobre, premier jour d'un mouvement de protestation, au départ provoqué par la hausse du ticket de métro, des milliers de personnes se sont retrouvées en centre-ville dans une ambiance bon enfant, faites de chants, de danses à grand renfort de trompettes et de tambours.

Des manifestants ont brandi un énorme drapeau chilien sur lequel un oeil fermé avait été dessiné, symbole des quelque 300 personnes blessées aux yeux par des tirs de la police au cours des dernières manifestations.

Heurts en marge des défilés

A proximité de la place, des manifestants armés de pierres ou de cocktails molotov se sont affrontés à la police, qui les a dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Et plus tard dans la soirée, des barricades ont été érigées aux alentours de la plaza Italia, épicentre des manifestations depuis le 18 octobre.

Depuis le début de cette crise sociale au Chili, 23 personnes ont été tuées et l'économie a été durement atteinte, avec une chute de l'activité de 3,4% en octobre sur un an, selon le gouvernement.

Vaste plan pour stimuler l'économie

Pour tenter de couper court à cette vague de protestations sans précédent dans l'histoire récente du Chili, le gouvernement a mis sur la table l'équivalent de quelque 5,5 milliards de francs pour stimuler l'économie. Il a également annoncé une hausse des retraites, allant jusqu'à 50% pour certaines catégories, et une prime exceptionnelle en faveur d'un million de familles.

Les Chiliens protestent contre les inégalités qui règnent dans un pays à l'économie prospère et où l'Etat est selon eux défaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé et des retraites.

afp/oang

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