Réunis samedi, les trois premiers syndicats de cheminots ont appelé à amplifier la mobilisation contre le projet de "système universel" de retraite par points, qui doit sonner la fin des 42 dispositifs actuels, dont le régime spécial de la compagnie ferroviaire nationale SNCF.
"Nous appelons [...] au renforcement du mouvement à partir de lundi pour bien matérialiser auprès du gouvernement que nous voulons le retrait de son projet par points", a déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots.
L'exécutif français est sous pression après une mobilisation massive dans la rue jeudi (plus de 800'000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur), un nouvel appel à une journée de grèves et de manifestations mardi, et alors que le trafic ferroviaire et dans les transports parisiens est très réduit depuis jeudi.
Transports encore perturbés...
Le contexte social en France est déjà tendu, avec la mobilisation depuis plus d'un an dans le pays du mouvement social des "gilets jaunes", mais aussi des mécontentements exacerbés dans les hôpitaux, parmi les étudiants, les cheminots, les policiers, les sapeurs-pompiers, les enseignants, les agriculteurs...
Samedi, seuls 15% des trains de banlieue en région parisienne, un train à grande vitesse (TGV) sur six et un train régional sur dix étaient assurés à travers la France. Neuf lignes du métro parisien sur quatorze (RATP) étaient fermées.
Et lundi, cinquième journée de grève, ne s'annonce pas plus rose dans les transports publics. La SNCF a même recommandé aux voyageurs en région parisienne d'éviter les trains de banlieue ce jour-là, l'affluence attendue pouvant rendre les gares dangereuses.
...y compris en Suisse
Conséquence directe pour la Suisse: un seul TGV Paris-Bâle était prévu ce samedi. Tous les autres TGV entre la Suisse et la France ont été supprimés, selon les CFF.
ats/jfe
Gilets jaunes et heurts
Un millier de "gilets jaunes", qui ont apporté leur soutien à la contestation, ont également défilé dans Paris, pour leur 56e samedi de mobilisation. Des heurts ont éclaté lorsqu'un groupe de manifestants a tenté de forcer un barrage des gendarmes mobiles français, qui les ont repoussés avec leurs boucliers et des grenades lacrymogènes.