Plus de 600 kilomètres de bouchons en région parisienne et des usagers jouant des coudes pour tenter de monter dans les rares transports en service, la mobilisation massive se poursuit contre le "système universel" de retraite voulu par le président Emmanuel Macron.
La SNCF indique assurer "entre 15% à 20%" de son trafic habituel et le trafic international "très perturbé", avec aucune liaison TGV entre Paris et Genève, Lausanne ou Berne. Seule la liaison Paris-Bâle bénéficie de deux allers-retours.
La grève touche aussi les trains régionaux qui circulent en Suisse. Trois TER sur dix étaient prévus en Bourgogne-Franche-Comté et cinq sur dix en Auvergne-Rhône-Alpes.
Plan dévoilé mercredi
Les perspectives ne sont pas meilleures pour les jours prochains, les syndicats ont annoncé une nouvelle manifestation mardi, après le succès de celle de jeudi avec plus de 800'000 personnes dans les rues à travers le pays.
Sur le plan politique, le gouvernement français multiplie les réunions pour tenter de trouver une sortie de crise.
Le Premier ministre Edouard Philippe doit dévoiler son plan mercredi et la mobilisation va se poursuivre d'ici là. Il a déjà laissé entendre qu'une période transitoire pourrait être aménagée pour éviter toute brutalité, notamment pour la disparition des régimes spéciaux de retraite. Mais pour les syndicats, comme la CGT et Force ouvrière, c'est déjà non. Gonflés par la mobilisation de la semaine dernière, ils veulent l'abandon pur et simple du projet.
oang/boi avec afp