"L'expulsion des combattants terroristes étrangers se poursuit. Dans ce cadre, onze ressortissants français ont été renvoyés", a indiqué le ministère Turc de l'Intérieur lundi matin. Selon une source judiciaire française, il s'agit notamment de deux des femmes qui faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt en France et qui devaient être présentées directement à un juge d'instruction en vue de leur inculpation.
Les deux autres, visées par un mandat de recherche, ont été placées en garde à vue à leur arrivée à l'aéroport parisien de Roissy, selon cette source. Les sept enfants ont quant à eux été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
La décision d'expulser ces ressortissants français avait été annoncée par le ministère turc de l'Intérieur le 11 novembre, lorsque Ankara avait commencé à renvoyer vers leurs pays des djihadistes étrangers présumés détenus en Turquie.
Des femmes en majorité
Une source proche du dossier à Paris avait déjà indiqué alors que ces Français en passe d'être expulsés par la Turquie étaient "en majorité des femmes". Certaines de ces personnes sont en prison "depuis longtemps" et d'autres sont arrivées "plus récemment", avait précisé cette source.
L'offensive turque en toile de fond
Longtemps soupçonnée d'avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l'EI, a rejoint en 2015 la coalition anti-djihadistes.
Mais elle a été accusée ces dernières semaines d'affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l'EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l'organisation jihadiste.
afp/oang