La CGT, FO, Solidaires et les autres organisations à l'origine de ce mouvement de grèves et de manifestations espéraient une nouvelle démonstration de force à la veille des annonces du Premier ministre, Edouard Philippe, qui doit dévoiler mercredi les derniers arbitrages de l'exécutif sur cette réforme, un projet cher au président Macron auquel le gouvernement ne veut pas renoncer.
Peu après 08h00, la longueur totale des embouteillages sur les routes franciliennes a momentanément dépassé les 400 kilomètres, selon les calculs en temps réel de la direction régionale de l'équipement. Les transports en commun ont également subi de fortes perturbations, comme chaque jour depuis le début de la mobilisation, le 5 décembre.
Quelque 339'000 personnes ont aussi manifesté à travers le pays, dont 39'000 à Paris, selon le décompte du ministère de l'Intérieur. Celui-ci avait dénombré 806'000 manifestants il y a cinq jours.
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Scènes de cohue
Sept dépôts de bus ont été bloqués par des "individus", a fait savoir la RATP, et l'activité a été ralentie par des barrages filtrants sur d'autres sites de la régie des transports parisiens. "Cette situation est connue de nos services et en cours de résolution", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, interrogé par BFM TV. Les dépôts sont "en cours de déblocage par la préfecture de police", a assuré le secrétaire d'Etat, placé de facto en première ligne.
Les quais du métro parisien et du RER ont été le théâtre de scènes de cohue. Sur les lignes A et B du RER, parmi les plus empruntées au monde en temps normal, les trains ne circulent qu'aux heures de pointe et seulement à une fréquence réduite. La SNCF a pour sa part conseillé aux voyageurs d'annuler ou de reporter leurs déplacements.
agences/kkub