L'annonce de ces verdicts intervient à deux jours de l'élection présidentielle, rejetée massivement par la rue qui critique les candidats en lice qui ont tous été de près ou de loin associés au pouvoir de l'ex président Abdelaziz Bouteflika.
Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, proches de Bouteflika, au pouvoir durant 20 ans avant d'être contraint en avril à la démission par un mouvement populaire de contestation inédit, étaient jugés depuis une semaine avec d'autres ex-hauts dirigeants politique et des grands patrons pour des malversations dans le secteur de l'industrie automobile.
Premier procès de cette envergure
Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l'Industrie en fuite à l'étranger, a lui été condamné par contumace à 20 ans de prison. Deux autres ex-ministres de l'Industrie Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi ont écopé de 10 ans d'emprisonnement.
Les biens de l'ensemble des fonctionnaires et ceux de leur famille ont été confisqués, a annoncé le juge.
C'est la première fois depuis l'indépendance en 1962 qu'étaient jugés des dirigeants de ce rang. Ce procès était le premier consécutif aux vastes enquêtes sur des faits présumés de corruption, ouvertes à la suite du départ forcé du président Bouteflika, et soupçonnées de servir opportunément des luttes de clan au sommet dans l'après-Bouteflika.
afp/boi