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De nouvelles élections législatives fixées au 2 mars prochain en Israël

Le parlement israélien doit être dissous mercredi soir. [EPA/Keystone - Abir Sultan]
De nouvelles élections législatives fixées au 2 mars prochain en Israël / Le Journal horaire / 16 sec. / le 11 décembre 2019
Les députés israéliens ont donné mercredi leur accord préliminaire à la convocation de nouvelles élections en mars 2020. Elles s'annoncent comme un nouveau duel entre Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz.

Les députés israéliens ont en théorie jusqu'à 23h59 (22h59 en Suisse) mercredi pour offrir une majorité inespérée aux deux rivaux, au coude-à-coude lors des élections d'avril puis de septembre et à chaque fois dans l'incapacité de rallier 61 élus sur les 120 du Parlement. En l'absence d'accord, cet hémicycle disparaîtra au 12e coup de minuit.

Accélération au Parlement

Mercredi matin, un comité parlementaire a proposé de précipiter les choses et de réunir les députés afin de voter directement la dissolution de la Knesset, le Parlement, pour convoquer de nouvelles élections le 2 mars prochain. Dans la foulée, les députés ont tenu un vote préliminaire pour dissoudre le Parlement et tenir des élections à cette date, juste avant les fêtes juives de Pourim.

Ce projet doit encore faire l'objet d'autres votes en journée, mais réduit d'emblée les chances d'arracher un accord de dernière minute pour la formation d'un gouvernement d'union, les deux rivaux étant incapables de s'entendre pour partager le pouvoir.

Le coup de poker de Benjamin Netanyahu

Des affaires judiciaires sont au coeur de ce différend. Premier ministre le plus longtemps en poste de l'histoire d'Israël - 13 ans, dont la dernière décennie sans discontinuer -, Benjamin Netanyahu a été inculpé fin novembre pour corruption, abus de confiance et malversations dans une série d'affaires. Certains de ses proches, dont son avocat, doivent aussi être mis en examen pour blanchiment d'argent, pour l'achat de sous-marins à la société allemande ThyssenKrupp.

Le Premier ministre sortant souhaitait diriger en premier un éventuel gouvernement d'union, dans l'espoir notamment d'obtenir une immunité judiciaire, ce que Benny Gantz refusait, estimant que son rival devait régler ses démêlés avec la justice avant de reprendre le poste de Premier ministre.

Entre les deux rivaux se tient le nationaliste Avigdor Lieberman, chef de la formation Israel Beitenou, la seule qui restait encore non-alignée et dont le soutien à l'un des deux candidats pourrait suffire à décrocher une majorité et éviter de nouvelles élections.

Vers un nouveau scrutin sans issue?

En cas de nouveau scrutin, les derniers sondages, diffusés cette semaine par la chaîne Kan, placent le Likoud de Benjamin Netanyahu et la formation Kahol Lavan ("Bleu-Blanc", les couleurs du drapeau) de Benny Gantz dans un mouchoir de poche. Une partie des médias ironisent déjà, en conséquence, sur la date d'une future 4e élection.

afp/oang

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