La police a lancé une opération pour déloger 28 militants écologistes arrivés à bord d'un vieux camion de pompier réformé pour tromper la sécurité. Ils ont escaladé l'architecture métallique du bâtiment Europa, le nouveau siège du Conseil européen, et ont déployé une banderole pour alerter sur "l'urgence climatique". L'image donne l'impression que le bâtiment est en flammes.
Les pompiers bruxellois ont déployé deux grandes échelles pour permettre aux policiers de grimper dans la structure et interpeller les activistes. La police a confirmé à l'AFP une vingtaine d'arrestations.
Selon Greenpeace, les interpellés sont français, belges et allemands. L'ONG s'est félicitée de l'opération. "On a fait notre devoir", a déclaré une porte-parole, Laura Ullmann.
Neutralité carbone pour 2050
Le sommet européen doit débuter jeudi à 15h00. Le président du Conseil européen Charles Michel a plusieurs rencontres bilatérales prévues avec des dirigeants européens avant l'ouverture du sommet et elles ont été déplacées au Justus Lipsus, attentant au bâtiment Europa.
Pour ce premier jour du sommet, les dirigeants européens vont discuter de l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050, qui est au coeur du Pacte vert d'Ursula von der Leyen présenté mercredi et qui bute sur les réticences de trois pays de l'Est.
Greenepace avait déjà déjoué la sécurité du Conseil européen il y a dix ans, en décembre 2009, pour réclamer des actions de l'UE au Sommet sur le climat de Copenhague. Les militants, munis de faux badges, s'étaient alors fait passer pour une délégation officielle.
Leurs limousines de location s'étaient insérées entre deux cortèges officiels et étaient arrivées devant l'entrée du Conseil où ils avaient déployé des banderoles.
ats/ebz