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Le "purple drank" fait polémique après le décès du rappeur Juice WRLD

Juice WRLD lors d'un concert à Las Vegas en mai dernier. [Keystone - Chris Pizzello/Invision/AP]
Le "purple drank" fait polémique après le décès dur rappeur Juice WRLD / Le Journal horaire / 1 min. / le 13 décembre 2019
Moins d'une semaine après le décès du rappeur Juice WRLD d'un malaise cardiaque, la polémique enfle sur les réseaux sociaux au sujet du "purple drank", un mélange de sirop pour la toux et de soda qui peut s'avérer dangereux.

La mort dimanche dernier à l'âge de 21 ans de Juice WRLD, qui faisait partie des artistes les plus prometteurs de sa génération, a ému les fans de rap, mais a aussi suscité le débat.

>> Lire aussi : Le rappeur américain Juice WRLD est décédé à l'âge de 21 ans

On en sait désormais plus sur les circonstances de son décès, lié à la consommation de médicaments, qui est intervenu après un vol à destination de Chicago. La police a trouvé dans ses bagages et ceux de son entourage des sachets de cannabis ainsi que six bouteilles de sirop pour la toux à base de codéine.

Un sirop pour ralentir le rythme

Et c'est ce sirop qui a fait enfler la polémique. Mélangé à du soda, le sirop devient du "purple drank", nommé ainsi en raison de sa couleur violette. Aussi appelé "lean", ce produit est consommé de façon ouverte chez les rappeurs. Juice WRLD en parlait d'ailleurs dans l'une de ses chansons.

Geos, spécialiste du rap sur Couleur 3, a expliqué vendredi dans La Matinale que le "purple drank" a pour effet de ralentir le comportement de la personne qui en consomme. Les rappeurs en prennent pour générer un genre de musique bien particulier, plus lent. "Il s'agit de mettre les titres au rythme des effets de la drogue", détaille Geos.

Polémique entre rappeurs

La consommation de ce sirop à la codéine s'est peu à peu répandue en Amérique du Nord puis en Europe. Mais après le décès de Juice WRLD, le fait que des chansons fassent l'apologie de cette drogue et la rendent cool auprès des jeunes a provoqué une polémique entre les rappeurs, certains dénonçant son utilisation et d'autres la défendant.

Et sur les réseaux sociaux, on rappelle aussi l'ascension fulgurante de Juice WRLD et sa célébrité difficile à gérer à 21 ans, ce qui a pu contribuer à son addiction. Avant lui, d'autres rappeurs célèbres sont d'ailleurs décédés d'overdose de médicaments.

Sylvie Lambelet/boi

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