C'est la visite de la dernière chance pour sauver un accord entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Depuis la Corée du Sud, le négociateur Stephen Biegun appelle le Nord à tenter de relancer le dialogue, mais la démarche s'annonce difficile: le régime de Kim Jong-un, qui refuse de rencontrer l'émissaire, a repris ses essais de fusées et exige de trouver un accord ferme d'ici au 31 décembre.
"Laissez-moi être parfaitement clair. Washington n'a pas de délai, mais l'objectif de répondre aux engagements pris à Singapour en 2018", a déclaré le diplomate américain. Les deux chefs d'Etat avaient alors signé une déclaration sur la dénucléarisation, rédigée en termes vagues. Les négociations sont dans l'impasse depuis l'échec du sommet de Hanoï, en février.
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Vers des nouvelles provocations de Pyongyang
Stephen Biegun a atterri à Séoul alors que la Corée du Nord a réalisé vendredi son deuxième essai de moteur fusée en six jours. Le régime montre qu'il s'apprête à reprendre ouvertement son programme nucléaire et balistique.
Les espoirs de compromis d’ici la fin de l’ultimatum nord-coréen sont très minces: Pyongyang exige notamment un allégement des sanctions internationales qui pèsent sur son économie, en échange de l’arrêt depuis deux ans de ses essais nucléaires et de ses tirs à longue portée.
Washington refuse de son côté toute levée de sanctions sans contrepartie sérieuse. Les analystes prévoient donc de nouvelles provocations nord-coréennes.
Frédéric Ojardias/afp/ani