Jean-Paul Delevoye a pris cette décision à la suite d'une série de révélations, dans Le Parisien, Capital et Le Monde, relatives à des activités parallèles à sa fonction, ce que la loi interdit.
Selon Le Monde, Jean-Paul Delevoye avait omis de déclarer dix fonctions à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique lors de son entrée au gouvernement. Cette autorité avait été saisie la semaine dernière par l'association anticorruption Anticor.
>> Lire : Le père de la réforme des retraites en France suspecté de conflits d'intérêts
Jean-Paul Delevoye considère lui que la "confiance est fragilisée sous les coups d'attaques violentes et d'amalgames mensongers" et qu'à travers son "procès", on "veut porter atteinte au projet" qu'il juge "essentiel pour la France", explique-t-il dans une déclaration.
Remplacé "dans les plus brefs délais"
Le président français Emmanuel Macron a accepté "avec regret" la démission de Jean-Paul Delevoye, qui sera remplacé "dans les plus brefs délais". Le haut-commissaire aux retraites avait reçu dimanche le soutien du Premier ministre Edouard Philippe.
L'ancien ministre de Jacques Chirac avait été nommé haut-commissaire à la réforme des retraites en octobre 2017, avant d'être intégré au gouvernement en novembre dernier.
Coup dur pour le gouvernement
La démission du "Monsieur Retraites" français intervient alors que le pays est toujours sous la pression du mouvement contre la réforme des retraites, dont il est l'un des artisans. Les syndicats ont lancé un appel à une nouvelle journée de mobilisation nationale pour mardi.
Cette démission, la douzième d'un ministre depuis le début de la présidence Macron en mai 2017, constitue un coup dur pour le gouvernement, qui peine à trouver une sortie de crise et s'inquiète d'une possible poursuite de la grève pendant les fêtes de fin d'année.
>> Lire aussi : Nouvelle semaine de blocage annoncée dans les transports en France
jvia avec agences