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Le président indépendantiste de Catalogne révoqué par un tribunal

Le président régional de la Catalogne, Quim Torra. [EPA - Quique Garcia]
La justice de l'UE confirme l'immunité des indépendantistes catalans élus européens / La Matinale / 1 min. / le 20 décembre 2019
Un tribunal espagnol a déchu jeudi de ses fonctions pour 18 mois le président de la région de Catalogne, l'indépendantiste Quim Torra, pour avoir refusé d'obéir à la commission électorale, a annoncé la justice. Il pourra faire appel.

La décision de la cour supérieure d'appel de Catalogne n'est pas exécutoire immédiatement. Mais si elle était confirmée, elle pourrait coûter son poste à Quim Torra pour avoir refusé de retirer des emblèmes séparatistes de la façade du siège du gouvernement régional, pendant la campagne des élections législatives d'avril.

La révocation du président provoquerait une nouvelle crise dans une Catalogne agitée par le mouvement séparatiste depuis des années, et elle pourrait entraîner de nouvelles élections régionales.

"Refus obstiné d'obéir"

La cour supérieure d'appel, la plus haute instance judiciaire dans chacune des régions d'Espagne, constate dans sa décision que "le prévenu s'est refusé avec obstination et de façon réitérée à obéir" à la commission électorale.

La commission lui avait ordonné en mars de retirer des pancartes et des emblèmes séparatistes qu'il avait fait accrocher à la façade de la "Generalitat" lorsqu'il avait pris ses fonctions en 2018. "Oui, j'ai désobéi", avait reconnu Quim Torra lors de son procès. "Mais c'est parce qu'il était impossible d'obéir à un ordre illégal", avait-il ajouté, en se prévalant de la liberté d'expression. Le dirigeant catalan a décidé de faire appel.

ats/jvia

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L'Europe soutient les députés européens de Catalogne

Tous les députés européens sont protégés par une immunité dès le jour de leur élection, a tranché jeudi la justice de l'UE : une victoire pour les indépendantistes catalans qui pourrait remettre en question l'incarcération en Espagne de l'ancien numéro 2 du gouvernement catalan Oriol Junqueras.

L'arrêt des juges européens a été considéré comme une victoire par l'ancien président de la région Catalogne Carles Puigdemont et Toni Comin, les deux autres indépendantistes catalans élus au Parlement européen en mai 2019, qui se sont réfugiés en Belgique.

Alors qu'il était en détention provisoire depuis novembre 2017 après avoir été impliqué dans la tentative de sécession de la Catalogne cette même année, Oriol Junqueras a été élu au Parlement européen le 26 mai 2019. Il a ensuite été condamné en octobre 2019, à 13 ans de prison pour sédition et détournement de fonds publics.

La Cour suprême espagnole, qui avait saisi la justice européenne, va donc devoir trancher sur la base de cet arrêt concernant la validité de la peine de prison infligée au dirigeant indépendantiste.