Devant les parlementaires réunis dans la Chambre des Lords pour ce "discours de la reine", Elisabeth II a détaillé les priorités de l'exécutif pour la législature qui s'ouvre et les lois qu'il souhaite voir adoptées par la Chambre des communes, où les conservateurs disposent d'une large majorité de 80 élus sur 650 depuis les élections législatives du 12 décembre.
Le Brexit...
Dans son programme énoncé par la reine, le Premier ministre fait de la réalisation du Brexit à cette date la priorité numéro un de son gouvernement. Il précise que le Withdrawal Agreement Bill (WAB), qui doit permettre de transposer dans la loi les termes de l'accord de retrait négocié par Johnson avec Bruxelles, exclura l'hypothèse d'une prolongation de la période de transition post-Brexit au-delà du 31 décembre 2020.
Le WAB devrait être présenté aux Communes dès vendredi, selon le 10, Downing Street.
... et le système de santé
Autre priorité du gouvernement Johnson, le service public de santé (NHS), dont il s'engage à pérenniser le financement par la loi, ce qui aboutira à une hausse de son budget de l'ordre de 33,9 milliards de livres par an d'ici 2023-24, rompant avec neuf ans d'austérité imposées au pays par son camp. Le service public de santé, cher au coeur des Britanniques, enchaîne les déficits depuis plusieurs années.
Boris Johnson promet également une loi sur l'emploi qui "protégera et renforcera les droits des travailleurs quand le Royaume-Uni aura quitté l'UE", ainsi qu'une nouvelle législation sur l'immigration qui mettra en place un système par points s'appuyant sur les "talents et contributions" afin d'attirer "les personnes les meilleures et les plus brillantes du monde entier". Le système, destiné à restreindre l'immigration des personnes peu qualifiées, correspond à une promesse de campagne.
Le Premier ministre promet encore d'améliorer l'éducation, d'investir 100 milliards de livres dans les infrastructures et la technologie
Reuters/cab