Publié

Un universitaire porté par le Hezbollah désigné Premier ministre au Liban

Ex-ministre et universitaire, Hassan Diab a été désigné Premier ministre du Liban le 19 décembre 2019. [EPA/Keystone - Wael Hamzeh]
Un universitaire soutenu par le Hezbollah désigné Premier ministre au Liban / Le Journal horaire / 25 sec. / le 19 décembre 2019
Un ex-ministre et universitaire libanais soutenu par le puissant mouvement chiite Hezbollah, Hassan Diab, a été désigné Premier ministre jeudi, au terme d'un long processus politique face au mouvement de contestation inédit qui secoue le pays.

Après une journée de consultations parlementaires, le chef de l'Etat Michel Aoun "a chargé Hassan Diab de former un gouvernement", a indiqué la présidence dans un communiqué.

Peu après ces consultations, Hassan Diab s'est rendu au palais présidentiel de Baabda à Beyrouth, où il s'est entretenu avec Michel Aoun et le président du Parlement, Nabih Berri.

Ex-ministre de l'Education

Répondant ensuite à la presse, Hassan Diab s'est proclamé "indépendant" et a assuré aux manifestants que leur "soulèvement" avait porté ses fruits, "en remettant la vie politique" du pays "sur la bonne voie".

Cet universitaire de 60 ans et ex-ministre de l'Education (2011-2014) a récolté 69 voix lors des consultations parlementaires, en majorité du Hezbollah et de ses alliés, dont le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Aoun et le parti chiite Amal de Nabih Berri.

Sans le soutien des dirigeants sunnites

En revanche, il n'a pas obtenu le soutien des hauts responsables sunnites, au premier rang desquels le parti (Courant du Futur) du Premier ministre démissionnaire Saad Hariri.

Au bord de l'effondrement économique, le Liban vit depuis le 17 octobre au rythme d'un soulèvement populaire inédit contre l'ensemble de la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence.

Ayant obtenu la démission de Saad Hariri et de son gouvernement le 29 octobre, les manifestants réclament inlassablement la formation d'un cabinet de technocrates indépendants du sérail politique au pouvoir depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

afp/kkub

Publié