Pas de miracle de Noël concernant la situation des transports, pour le vingtième jour de grève en France. Mardi, comme prévu, 40% des TGV et des TER circulent et 20% des Intercités et des Transilien, selon la SNCF.
Pour les usagers du métro parisien, pas de changement non plus dans ce qui est devenu une routine en décembre, avec six lignes toujours complètement fermées. Seules les deux lignes automatiques 1, 14 ainsi que l'Orlyval circulent normalement tandis que côté RER, le rythme est le même que lundi. Deux bus sur trois sont en circulation dans la capitale.
"On ne s'arrêtera pas"
Pour maintenir la flamme, la CGT-Cheminots a prévu des actions toute la semaine. "Il n'y a pas de raison que ça s'arrête soudain", a dit dans l'Humanité Laurent Brun, le secrétaire général du syndicat, se projetant déjà après Noël: "On ne s'arrêtera pas quand on a perdu 20 ou 25 jours de salaires juste parce que c'est le Nouvel An."
Dès lundi, des "banquets" de Noël ont été organisés, comme à la gare de Fleury-les-Aubrais (Loiret), où certains des quelque 80 cheminots grévistes présents s'étaient déguisés en père Noël.
Ce genre d'initiative devrait se reproduire mardi, à l'image d'un "repas des grévistes" organisé à midi à la Gare de Lyon à Paris. En attendant un "temps fort" samedi 28, a expliqué Erik Meyer (SUD-Rail), avec des mobilisations sur tout le territoire, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail.
Rencontre en janvier
Rien ne semble devoir bouger avant le début de l'année prochaine: le gouvernement a ainsi fixé au 7 janvier la prochaine rencontre entres ministres et syndicats.
Les discussions se poursuivront avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier, pour évoquer notamment les fins de carrière à l'hôpital, la retraite progressive des fonctionnaires ou les rémunérations des enseignants.
afp/gma
Manque à gagner de 400 millions
La grève contre la réforme des retraites a déjà occasionné un manque à gagner de 400 millions d'euros à la SNCF, a déclaré son patron Jean-Pierre Farandou dans un entretien au journal Le Monde mardi.
"Le conflit n'est pas terminé, et il est encore trop tôt pour faire le bilan complet" mais "au bout de vingt jours, on est à 400 millions d'euros de chiffre d'affaires qui n'aura pas été réalisé dans la période", a indiqué Jean-Pierre Farandou, en prévenant que "les comptes 2019 seront fortement impactés par ce conflit".