Initialement prévu pour débuter en 2023, le retrait du combustible usé de la piscine de stockage du réacteur numéro 1 ne commencera pas avant 2027 ou 2028, et celui du réacteur 2 est aussi différé à une fenêtre allant d'avril 2024 à mars 2026.
Chacune de ces tâches doit durer deux ans.
Des travaux plus compliqués que prévu
Les autorités et la compagnie Tokyo Electric Power Co. (Tepco) qui gère le démantèlement, se rendent compte au fil des avancées que les travaux sont bien plus compliqués que prévu: "Le retrait du combustible usé est en cours dans la piscine du réacteur 3, et c'est une succession de problèmes."
"Le procédé industriel mis en œuvre est très complexe et il est difficile de faire des prévisions. Le plus important, c'est la sécurité des travailleurs", a insisté le ministre japonais de l'Industrie.
Pour le moment, le gouvernement et Tepco estiment que le démantèlement complet de la centrale prendra une quarantaine d'années.
Nombre de spécialistes jugent toutefois que compte tenu de l'état du site, l'échéancier est difficilement tenable.
>> Lire : L'eau radioactive de Fukushima devra être rejetée dans la nature
Etat catastrophique
Le tsunami du 11 mars 2011 a ravagé les installations, provoqué la fusion des cœurs de trois des six réacteurs de la centrale, en mettant hors service les systèmes de refroidissement.
Jeudi, l'Autorité japonaise de sûreté nucléaire a diffusé des images de l'intérieur du bâtiment principal du réacteur 3, entrailles où aucune intervention humaine n'a été réalisée depuis plus de huit ans.
Une explosion s'était produite dans ce bâtiment et l'intérieur s'avère être dans un état catastrophique, avec des portes fracassées, des décombres partout, des tuyauteries déchiquetées et des niveaux d'expositions aux radiations extrêmement élevés.
>> Lire : Les ex-dirigeants de la centrale de Fukushima ont été acquittés
afp/sjaq