La police a qualifié de "dévastatrice" l'explosion qui s'est produite dans une zone où la circulation est très dense en raison d'un poste de sécurité et d'un centre des impôts.
"Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 78 morts et 125 blessés", a déclaré un responsable. De nombreux étudiants figurent parmi les personnes tuées dans l'attentat, le bus dans lequel ils se trouvaient ayant été touché par l'explosion.
Le maire de Mogadiscio, Omar Mohamud Mohamed, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'on ignorait encore le nombre précis de morts mais que celui des blessés se situait autour des 90.
"Cela a été dévastateur parce qu'il y avait beaucoup de monde, notamment des lycéens dans des bus", a raconté un témoin.
Nombreuses attaques des islamistes shebab
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières des islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda.
Ces insurgés ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20'000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).
Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Le spectre de l'attentat de 2017
Depuis 2015, on a dénombré 13 attentats en Somalie dont le bilan égale ou dépasse les 20 morts, dont onze à Mogadiscio, selon un comptage de l'AFP. L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie s'est produit en octobre 2017 lorsque 512 personnes ont été tuées et quelque 295 blessées par l'explosion d'un camion piégé à Mogadiscio.
afp/cab