Nouveau week-end difficile pour les usagers du train et des transports parisiens, en plein chassé-croisé de vacanciers.
A l'approche du Nouvel an, la contestation sociale contre le projet de système "universel" par points voulu par Emmanuel Macron se dirige vers un nouveau record.
Désormais plus long que celui de 1995 dans les transports, avec 22 jours, le conflit pourrait dépasser les 28 jours atteints en 1986-1987 à la SNCF, également sans trêve de Noël. D'autant que la reprise des concertations entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales n'est prévue que pour le 7 janvier.
En outre, un journée d'action a été annoncée pour le 9 janvier.
Participation des gilets jaunes
En attendant, plusieurs syndicats, dont la CGT-Cheminots, ont appelé à des manifestations locales samedi, auxquelles se sont joints des gilets jaunes.
A Paris, environ 300 d'entre eux, dont Jérôme Rodrigues, une figure du mouvement, sont partis de la place de la Bourse. Des pancartes proclamaient "Age pivot, âge tombeau", en écho à l'"âge d'équilibre" assorti d'un bonus-malus que le gouvernement veut fixer à 64 ans en 2027, ou encore "Grève, blocage, Macron dégage".
Les transports publics toujours perturbés
Pour les voyageurs, la situation restait compliquée: "Aujourd'hui, il y a du mieux, avec 20% de trains en plus", a affirmé samedi la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, à l'issue d'une visite au Centre national des opérations ferroviaires de la SNCF.
"Ce que l'on peut dire aujourd'hui c'est qu'il y a 800'000 places offertes ce week-end et, à ce stade, 500'000 voyageurs. Ça veut dire qu'il y a des places dans les trains pour ceux qui ont besoin de se déplacer ce week-end", a-t-elle ajouté.
Pas de trêve de fin d'année
Malgré les appels d'Emmanuel Macron, mais aussi du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui soutient le principe d'un système universel de retraite, même s'il s'oppose à l'instauration d'un âge pivot, aucune trêve n'est intervenue pour les fêtes de fin d'année. L'Unsa ferroviaire a invité à "une pause", sans être toujours suivie par sa base.
Après des jours de silence, la prise de parole du président de la République le 31 décembre, pour ses vœux aux Français, est très attendue.
afp/sjaq
Mobilisation aussi dans les régions
Des actions ont été organisées dans de nombreuses villes en région, y compris dans de modestes localités comme Romilly-sur-Seine (Aube), Aulnoye-Aymeries (Nord) ou encore Tergnier (Aisne), où le syndicat Solidaires a compté entre 400 et 600 manifestants.
Une centaine de manifestants se sont rassemblés à Toulouse, 500 à Saint-Etienne et 150 à Rennes.
A Bayonne, ils étaient 1100 selon la police, 2200 d'après les syndicats.