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Un baleinier japonais éperonne un bateau écologiste

L'Ady Gil était un trimaran futuriste noir en carbone et kevlar atteignant 93 km/h.
L'Ady Gil était un trimaran futuriste noir en carbone et kevlar atteignant 93 km/h.
L'Ady Gil, un navire utilisé par des écologistes australiens pour traquer les baleiniers japonais, a été détruit après un accrochage avec les pêcheurs en Antarctique, ont affirmé mercredi des écologistes.

Les militants de l'ONG de défense des baleines Sea Shepherd ont
accusé le baleinier japonais de les avoir éperonnés. Selon l'ONG,
son récent navire ultra-rapide, l'Ady-Gil, a été coupé en deux par
le Shonan Maru 2 alors qu'il naviguait à proximité de la flotte
japonaise. Les six membres d'équipage de l'Ady Gil ont été secourus
indemnes, a indiqué dans un communiqué l'association de défense de
la vie marine Sea Shepherd.

Un acte délibéré?

"Le Shonan Maru 2 s'est soudainement mis en mouvement et a
délibérément percuté l'Ady Gil, arrachant huit pieds (2,4 mètres)
de proue", indique le texte. "Le 'Shonan Maru 2' l'avait en pleine
ligne de mire et venait droit sur lui", a déclaré Jeff Hansen,
directeur de Sea Shepherd pour l'Australie, à l'agence de presse
Australian Associated Press.



"Nous pensons qu'ils ont agi de manière délibérée. Notre bateau se
trouvait à l'arrêt complet et ils lui ont tout simplement foncé
dessus. Ils l'ont balayé", a ajouté Jeff Hansen.

Une perte de deux millions de dollars

L'Ady Gil, trimaran futuriste noir en carbone et kevlar pouvant
atteindre 93 km/h, a récemment battu le record du monde du tour du
globe. Il devait servir à entraver la progression des harponneurs
japonais par des opérations de harcèlement. Plus tôt mercredi,
l'équipage de l'Ady Gil avait lancé des bombes puantes sur le
baleinier nippon.



"Les baleiniers japonais ont provoqué une escalade très violente
du conflit", a déclaré Paul Watson, responsable de la campagne
menée chaque année par l'association Sea Shepherd. La destruction
de l'Ady Gil représente "une perte substantielle pour notre
organisation", a affirmé Paul Watson évoquant une perte financière
de près de deux millions de dollars. Mais, a-t-il poursuivi, "ils
se trompent s'ils se figurent que nos deux navires restants vont
battre en retraite du sanctuaire baleinier dans l'Océan
austral".



agences/hof

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Le baleinier japonais riposte

Réagissant aux affirmations des membres du groupe écologiste, les Japonais ont accusé les militants de Sea Shepherd - cinq Néo-Zélandais et un Néerlandais - d'avoir tenté d'entraver les hélices de leur bateau avec de la corde et d'avoir fait usage d'un "pointeur laser vert" en direction de l'équipage.

"L'extrémisme de Sea Shepherd devient de plus en plus violent. Leurs actes ne s'apparentent à rien d'autre qu'à un comportement criminel", a dénoncé dans un communiqué l'Institut japonais de recherche des cétacés.

Sous couvert de recherche scientifique, le Japon s'affranchit du moratoire international sur la chasse à la baleine en vigueur depuis 1986, suscitant notamment l'ire de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.