Désormais, la "Journée de l'Enfant Pas Né" aura lieu chaque premier dimanche après Noël. L'Eglise grecque avait fortement demandé une telle action; elle a été promulguée quelques heures après l'arrivée au pouvoir du très conservateur Kyriakos Mitsotakis.
Outre les arguments religieux, c'est aussi la démographie qui est mise en avant: depuis des années, les décès dépassent les naissances dans le pays. La messe de dimanche marque un tournant. Après la communion, un sermon en faveur de "l'Enfant Pas Né", autrement dit contre l'avortement, sera lu et des tracts seront distribués dans toutes les églises.
Politique nataliste
Le but de l'opération pour l'Eglise est d'interdire les avortements qui, en Grèce, font office de contraception: 40'000 sont déclarés chaque année, mais on estime le chiffre réel à 300'000. Un marché très lucratif pour les gynécologues qui, par conséquent, s'opposent en majorité à toute autre forme de contraception.
Pour le gouvernement il s'agit plutôt de mettre en place une politique nataliste très prisée sur sa droite.
Quant aux associations féministes, elles ont prévu plusieurs manifestations devant les églises dans tout le pays.
Angélique Kourounis/sjaq