Daech pourrait profiter de la crise actuelle pour réapparaître en Irak

Les 29 pays membres de l'OTAN sont réunis lundi à Bruxelles pour évoquer la crise entre les Etats-Unis et l'Iran. Et la question d'un éventuel retour du goupe Etat islamique en Irak est au centre des débats, alors qu'à Téhéran plusieurs millions de personnes, selon la télévision d'Etat, ont rendu un dernier hommage au général Soleimani tué la semaine dernière par les Américains.

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Dans ce contexte de tension extrême entre les Etats-Unis et l’Iran, la question est donc de savoir si les djihadistes du groupe Etat islamique peuvent en profiter pour réapparaître sur le terrain.

Ce groupe terroriste avait été anéanti en Irak et en Syrie par les forces de la coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, mais aussi avec le soutien de milices chiites dirigées par le général Soleimani. S'ils étaient ennemis, ce général et les Américains s'étaient toutefois retrouvés alliés pour combattre les djihadistes.

Aujourd'hui, ce général est mort et les Iraniens sont décidés à le faire payer aux Américains. Les Etats-Unis vont chercher, eux, à sécuriser leurs bases et à protéger leurs ressortissants dans la région. La lutte contre le groupe Etat islamique pourrait ainsi passer en second plan.

Un éventuel retrait des troupes occidentales

La coalition internationale a décidé de réduire ses opérations sur le terrain et l’OTAN, partenaire de ce combat contre les djihadistes, a également annoncé la suspension de ses programmes d’entraînement des troupes irakiennes.

De nombreux spécialistes estiment que le groupe Etat islamique, tapis dans la clandestinité, attendait ce moment où les deux grands parrains de l'Irak allaient s'opposer pour tenter, alors, de profiter de cette vacance et reconquérir certains territoires.

Céline Tzaud/ddup