"L'Iran n'aura jamais d'arme nucléaire!", a tweeté le président américain, qui multiplie les messages menaçants envers la République islamique depuis l'élimination, dans un raid américain à Bagdad, du général iranien Qassem Soleimani.
Quelques heures auparavant, Donald Trump s'était fendu d'un autre message au ton encore plus inédit que d'habitude puisqu'il "officialisait" en quelque sorte cette manière de communiquer: "Ces posts serviront d'avertissements au Congrès des Etats-Unis que si l'Iran lance une attaque sur une cible ou une personne américaine, les Etats-Unis répondront rapidement et pleinement, peut-être d'une manière disproportionnée. Ce genre d'annonce n'est légalement pas nécessaire,néanmoins, elle est faite!"
Le fait que le président des Etats-Unis semble revendiquer cette façon de gouverner par le biais du réseau social et surtout sans en parler à personne au préalable ulcère évidemment ses détracteurs.
Résolution démocrate
Les élus démocrates au Congrès vont d'ailleurs déposer cette semaine une résolution visant à limiter les pouvoirs militaires de Donald Trump.
Le texte "réaffirme les responsabilités anciennes du Congrès en matière de supervision en rendant obligatoire, en l'absence d'action parlementaire supplémentaire, la fin des hostilités militaires du gouvernement contre l'Iran d'ici 30 jours", explique Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates au Congrès.
La leader de l'opposition a de nouveau dénoncé "une frappe militaire aérienne provocatrice et disproportionnée" contre le chef militaire iranien, tué vendredi près de Bagdad.
Les démocrates reprochent au président d'avoir autorisé cette frappe sans avoir consulté préalablement les huit plus hauts dirigeants du Congrès, dont Nancy Pelosi, et insistent sur le fait que seul le Congrès a le droit de déclarer la guerre, selon la Constitution.
agences/pym
"Ne menacez jamais la nation iranienne"
"Ne menacez jamais la nation iranienne", a lancé mardi sur Twitter le président iranien Hassan Rohani en réponse aux déclarations martiales du président américain Donald Trump, qui a menacé samedi de viser 52 cibles iraniennes.
"Ceux qui font référence au nombre 52 devraient également se souvenir du nombre 290. #IR655", écrit Hassan Rohani dans une référence à la tragédie de l'Airbus du vol Iran Air 655, abattu en juillet 1988 par un navire américain au-dessus du Golfe et ayant coûté la vie à 290 personnes.