"Jusqu'aux récentes évolutions, nous pensions à la possibilité de mettre en place avec d'autres Etats européens un tribunal mixte en Irak" pour juger les djihadistes étrangers que leurs pays ne veulent pas reprendre, notamment français, un tribunal "que nous aurions appuyé", a rappelé la ministre.
"S'il n'est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d'autre solution que de rapatrier ces gens en France", indique la garde des Sceaux. "Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l'avons toujours fait. On ne peut prendre le risque d'une dispersion dans la nature", a encore souligné Nicole Belloubet.
"La donne a changé"
Ces déclarations contrastent avec la position jusqu'ici intangible de la France, réclamant le jugement de ses ressortissants membres du groupe Etat islamique (EI) sur le lieu où ils ont combattu.
Mais "la donne a changé", souligne Nicole Belloubet sans plus de détails.
Le mois dernier, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait reconnu que la question d'un jugement en Irak n'était "pas réalisable à court terme", en raison notamment de la révolte qui secoue ce pays. Depuis, l'Irak est également devenu un théâtre de l'affrontement entre l'Iran et les Etats-Unis.
afp/boi