Le scrutin municipal, traditionnellement peu favorable au Rassemblement national, est l'une des "marches" à gravir pour parvenir à l'Elysée, selon la présidente du Rassemblement national, qui se présente comme la première opposante à Emmanuel Macron, lui aussi désireux de paver avec ces élections son chemin jusqu'en 2022.
"Les prochaines élections, municipales, départementales et régionales sont les trois derniers arrêts au stand avant l'arrivée de la course qui a vocation à mettre Marine le Pen à l'Elysée", a résumé le vice-président du RN Jordan Bardella samedi lors d'un déplacement à Calais.
Marine Le Pen doit donner dimanche après-midi un discours à la Maison de la Chimie, à Paris, après les interventions d'une dizaine de candidats et de maires RN sortants, qui vanteront leur bilan.
Des listes ouvertes
Le RN entend en mars "poursuivre la reconquête" entamée avec la victoire aux européennes, notamment en ouvrant ses listes à des candidats externes au parti. Certains de ces candidats y occupent même la première place, comme à Carpentras, dans le Vaucluse, avec le général à la retraite Bertrand de La Chesnais, qui se présente sans étiquette.
Des candidats RN se présenteront aussi sans étiquette, comme Louis Aliot, l'ex-compagnon de Marine Le Pen, à Perpignan, la plus grande ville briguée par le parti.
Le RN compte également sur l'effondrement des Républicains aux européennes pour convaincre élus et militants de le rejoindre. L'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani a ainsi réactivé son mouvement de la Droite populaire pour favoriser "un rassemblement autour du RN".
Des têtes de liste "mieux formées"
Le parti a par ailleurs limité ses ambitions à ses zones de force afin d'éviter les démissions comme après 2014, alors que trouver des candidats n'est pas une tâche facile. Le RN veut surtout irriguer autour de la dizaine de villes déjà conquises, dans ses bastions du Nord-Pas-de-Calais et du pourtour méditerranéen, y compris avec des conseillers d'opposition susceptibles de se présenter aux élections départementales et régionales de 2021.
"On ne va pas faire de chiffre mais plutôt de la qualité" grâce à des têtes de liste "davantage formées", souligne le parti, qui présentera "à peu près" autant de listes (600) qu'en 2014.
Le Rassemblement national ne donne pas d'objectifs chiffrés. Mais selon France inter, le parti voit une cinquantaine de villes gagnables, au lieu de 100 comme évalué auparavant.
afp/jvia