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Boris Johnson prêt à remplacer l'accord sur le nucléaire iranien

Le Premier ministre britannique Boris Johnson. [Keystone/PA via AP - Liam McBurney]
Boris Johnson prêt à remplacer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien / Le Journal horaire / 60 sec. / le 14 janvier 2020
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit mardi prêt à remplacer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien par un nouveau texte voulu par Donald Trump, qualifiant le président américain d'"excellent négociateur", et semblant contredire la position de sa diplomatie.

"Le président Trump est un excellent négociateur (...). Travaillons ensemble pour remplacer (l'accord signé en 2015) et le remplacer par l'accord de Trump", a-t-il déclaré sur la BBC, estimant que cela serait "une bonne façon d'avancer".

Ces déclarations semblent entrer en contradiction avec les efforts entrepris par sa diplomatie, qui répète son attachement à l'accord.

Les Européens tentent de sauver l'accord

Depuis que les États-Unis en sont sortis en 2018, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne - les trois pays européens signataires, aux côtés de la Chine et la Russie- tentent de sauver l'accord en vertu duquel l'Iran accepte de restreindre son programme nucléaire, contre un allègement des sanctions à son encontre.

Mardi, Londres, Paris et Berlin ont déclenché le mécanisme de règlement des différends prévu dans le texte afin de contraindre Téhéran à revenir au respect de ses engagements.

>> Lire aussi : Berlin, Paris et Londres veulent "préserver" l'accord sur le nucléaire iranien

Dans un communiqué commun, les trois pays ont aussi rappelé leur attachement à l'accord et se sont opposés à "la campagne visant à exercer une pression maximale contre l'Iran", laissant entendre qu'ils ne voulaient pas se joindre à la politique de sanctions des Etats-Unis.

Européens appelés à claquer la porte de l'accord

Donald Trump a récemment appelé les Européens à claquer à leur tour la porte de l'accord. Il leur demande de renforcer leur propre effort militaire au Moyen-Orient.

"Du point de vue américain, c'est un accord imparfait, il expire, et il a été négocié par (l'ancien) président Obama", a estimé Boris Johnson.

"Si nous abandonnons ce traité, il nous faut un nouveau", a jugé Boris Johnson. "Si nous devons nous en débarrasser, remplaçons-le par l'accord de Trump", a-t-il insisté.

Deux jours après l'élimination du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier à Bagdad par les États-Unis, point culminant d'une montée des tensions entre Téhéran et Washington, l'Iran a affirmé ne plus se sentir tenu par aucune limite "sur le nombre de ses centrifugeuses" utilisées pour la production de combustible nucléaire.

afp/ebz

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Pas de nouveau référendum en Ecosse

Le Premier ministre Boris Johnson a formellement rejeté mardi la demande du gouvernement écossais d'autoriser la tenue d'un nouveau référendum d'indépendance de la nation majoritairement opposée au Brexit.

Dans une lettre adressée à la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, aussi cheffe du Parti nationaliste écossais (SNP), Boris Johnson a affirmé que le précédent référendum à ce sujet, tenu en 2014, était un scrutin qui n'arrivait "qu'une fois dans une génération".

Lors de ce premier référendum, les Écossais avaient voté à 55% pour rester au sein du Royaume-Uni.