Dans sa lettre de démission, Tony Hall explique que sa décision a été "difficile" à prendre après sept ans en poste, mais qu'il souhaite donner la priorité aux "intérêts de l'organisation". La BBC est dotée d'une charte qui sécurise sa mission d'ici 2027 et sera examinée à mi-parcours au printemps 2022. Tony Hall estime "juste" que son successeur soit en place avant ce passage en revue.
Tony Hall a mis en avant les valeurs défendues par son média. "A l'ère des fake news, nous restons le repère en matière d'impartialité et de vérité. Ce que représente la BBC est précieux pour ce pays", a-t-il souligné.
Il a déclaré qu'il quittait un média devenu "plus innovant, plus ouvert, plus inclusif, plus vigilant commercialement" mais qui devait continuer à s'adapter et à se réformer.
Critiqué à gauche et à droite
Le média public a été critiqué, à droite comme à gauche, pour son traitement de la campagne pour les élections législatives du 12 décembre dernier.
Remonté, le Premier ministre s'est prononcé pour une baisse de la redevance et une réduction des amendes pour ceux qui ne la payent pas, remettant en question le financement du groupe qui emploie plus de 2000 journalistes.
Egalité salariale en question
Le régulateur audiovisuel britannique (Ofcom) a averti en octobre la BBC qu'elle devait "faire plus" pour séduire un jeune public, faute de quoi elle risque de perdre "une génération" de contributeurs potentiels à la redevance (154,50 livres, 194,50 francs), qui est sa principale source de revenus. L'Ofcom a aussi rappelé que la BBC est parfois vue comme représentant une "petite bourgeoisie blanche" et centrée sur Londres.
La BBC est également confrontée à une fronde en interne sur la question de l'égalité salariale. S'estimant désavantagées par rapport à leurs collègues masculins, plusieurs présentatrices l'ont poursuivie en justice.
agences/asch