Donald Trump doit répondre de deux accusations votées par la Chambre des Représentants: abus de pouvoir dans l'affaire ukrainienne et entrave au travail du Congrès.
L'absence du président à Washington illustre bien sa ligne de défense. Pour la Maison Blanche, ce procès n'est qu'une mascarade, une farce qui ne doit pas détourner le président de ses obligations. Donald Trump montre qu'il a plus important à faire en ce moment, comme se rendre par exemple au Forum économique mondial de Davos.
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Le président américain a tout de même engagé deux avocats réputés pour sa défense. Kenneth Starr, ancien procureur dans le procès en destitution de Bill Clinton, défendra cette fois-ci Donald Trump. Celui-ci s'appuyera aussi sur Alan Dershowitz, célèbre avocat, qui a compté parmi ses clients OJ Simpson.
Des avocats qui excellent dans les médias, habitués des plateaux de télévision. Donald Trump les aurait personnellement choisis pour leurs qualités télévisuelles.
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Un procès avant tout symbolique
Ce procès en destitution, le troisième seulement de l'histoire des Etats-Unis, est organisé au Sénat. Il sera avant tout symbolique, car les républicains ont la majorité dans cette chambre. Il faut une majorité qualifiée des deux tiers des sénateurs pour destituer un président. Il faudrait donc que vingt sénateurs républicains fassent défection, ce qui semble impossible.
Mais ce procès s'inscrit aussi plus largement dans la campagne vers l'élection présidentielle de novembre. Il aura certainement un impact sur l'opinion. Est-ce qu'il va affaiblir ou au contraire renforcer le président?
Donald Trump qui gagne, et qui se renforce, c'est la crainte évidemment des démocrates. Mais les dés sont jetés. Le procès en destitution pourrait s'étaler sur les deux prochaines semaines.
rg/ebz
Trump sera défendu par l'ex-procureur de l'affaire Lewinsky, Kenneth Starr
Kenneth Starr est l'un des deux avocats engagés pour assurer la défense de Donald Trump. Procureur spécial dans l'affaire Lewinsky en 1998, il a fouillé tous les recoins de la vie personnelle de Clinton. Son acharnement et ses méthodes d'interrogatoire brusques lui valurent parfois la qualification d'obsédé, alors que Donald Trump, à la même époque, parlait de "déséquilibré".
La controverse autour de l'avocat continua lors de son mandat en tant que président de la Baylor University à Waco, au Texas. Après 6 ans, Kenneth Starr démissionna à la suite de la mauvaise gestion d'une affaire d'abus sexuels sur le campus.
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