Près de trois mois après la démission de Saad Hariri et plus d'un mois après la nomination du nouveau Premier ministre Hassan Diab, soutenu par le mouvement chiite Hezbollah, un gouvernement composé de 20 ministres a été dévoilé mardi au Palais présidentiel de Baabda.
Hassan Diab, un universitaire de 61 ans, a promis que son gouvernement ferait tout son possible pour répondre aux revendications du mouvement de contestation qui agite le pays depuis le 17 octobre, réclamant une refonte du système politique et la démission d'une classe politique accusée d'incompétence et de corruption.
Nouvelles manifestations
A l'annonce du nouveau gouvernement, des manifestants ont incendié des pneus et coupé plusieurs routes à travers le pays, notamment dans les villes majoritairement sunnites de Tripoli et Saïda, ou encore la petite ville côtière de Byblos, au nord de Beyrouth.
Dans la capitale, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés à l'entrée d'une avenue menant au Parlement, bloquée par un barrage de police. Ils ont tenté d'arracher les barbelés et lancé des pierres sur les forces, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et activé un canon à eau.
afp/alp