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"Un procès en destitution au pas de charge", accusent les démocrates

La firme ukrainienne à la base de la procédure de destitution de Trump hackée [Reuters - Jonathan Ernst]
"Un procès en destitution au pas de charge", accusent les démocrates / Le Journal horaire / 2 min. / le 22 janvier 2020
Les débats se sont ouverts au Sénat mardi dans le procès en destitution de Donald Trump, en l'absence de l'accusé, arrivé en Suisse le matin même pour assister au WEF à Davos. Les démocrates ont accusé les républicains d'organiser un acquittement au pas de charge du président des États-Unis.

Cinq jours après avoir juré de rendre la justice de "manière impartiale", les cent sénateurs se sont retrouvés peu après 13h00 (20h00 en Suisse) au Capitole, siège du Congrès à Washington, sous la présidence solennelle du chef de la Cour suprême John Roberts.

Mais avant d'entamer enfin les débats sur l'acte d'accusation pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès, adopté en décembre par la Chambre des représentants, ils ont engagé un rude bras de fer sur les règles du jeu. Le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a introduit une résolution pour encadrer ce procès.

>> Voir aussi le 12h45 :

L'ouverture du procès en destitution de Donald Trump a mis en évidence le clivage entre républicains et démocrates.
L'ouverture du procès en destitution de Donald Trump a mis en évidence le clivage entre républicains et démocrates. / 12h45 / 1 min. / le 22 janvier 2020

Les républicains ne cachent pas leur volonté d'offrir au milliardaire républicain l'acquittement rapide qu'il espère, idéalement dans un délai de deux semaines. Accusé de vouloir organiser un procès nocturne quand les Américains dorment, Mitch McConnell a toutefois dû rallonger la durée des argumentaires par rapport à une première proposition.

"Honte nationale"

L'élu Adam Schiff, chargé de porter l'accusation, a reproché aux républicains d'organiser un "procès truqué" au Sénat, quand les républicains estiment que les démocrates avaient conduit une enquête "truquée" à la Chambre des représentants.

En cause, la question cruciale des témoins-clés que les démocrates veulent convoquer et des documents qu'ils exigent de la Maison Blanche, du département d'Etat et du ministère de la Défense. Les républicains veulent repousser toute décision là-dessus après la séance de questions.

Evoquant une "honte nationale", le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a introduit plusieurs amendements pour obtenir immédiatement ces témoignages et documents.

>> Ecouter aussi l'interview de l'un des avocats de Donald Trump dans l'émission Tout un monde :

Le procès de Donald Trump devant le Sénat américain devrait débuter le 21 janvier. [Keystone/EPA - Erik Lesser]Keystone/EPA - Erik Lesser
Première journée du troisième procès en destitution aux USA: interview de l’avocat de Donald Trump / Tout un monde / 7 min. / le 22 janvier 2020

Les cinq premiers ont été rejetés selon les lignes partisanes: les 53 sénateurs républicains ont voté contre, les 47 démocrates pour.

Trump réagit à Davos

Le 45e président des Etats-Unis, qui est seulement le troisième à subir l'affront d'un procès en destitution après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1999, ne sera pas personnellement présent aux audiences.

Mais il a profité de son déplacement au Forum économique mondial de Davos, de l'autre côté de l'Atlantique, pour vanter le "retour" du "rêve américain". Et qualifier une fois de plus mardi son procès de "farce" et de "chasse aux sorcières".

>> Le sujet du 19h30 :

À Washington débute le procès en destitution de Donald Trump.
À Washington débute le procès en destitution de Donald Trump. / 19h30 / 1 min. / le 21 janvier 2020

afp/nr

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L'affaire ukrainienne

Au coeur du scandale: un coup de téléphone en juillet au cours duquel Donald Trump demandait à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky d'enquêter sur Joe Biden, son adversaire démocrate potentiel à la présidentielle de novembre. Les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants qui a mené l'enquête en destitution, accusent l'ex-magnat de l'immobilier d'avoir exercé un chantage sur Kiev: vous lancez l'enquête ou nous bloquons une aide militaire cruciale.

"Le président n'a rien fait de mal", répondent ses avocats dans leur argumentaire de 110 pages soumis lundi au Sénat. C'est la ligne de défense de l'ex-homme d'affaires new-yorkais âgé de 73 ans, qui enchaîne les provocations et aime casser les codes politiques. Depuis que l'affaire a éclaté en septembre, il n'a cessé de clamer que son appel au président ukrainien était "parfait".