Au moment de pénétrer dans la basilique, territoire français dans la Vieille ville de Jérusalem, Emmanuel Macron a été poussé par les forces de sécurité israéliennes qui tentaient d'y entrer à sa suite et s'est emporté devant les objectifs des caméras et des photographes.
"Je n'aime pas ce que vous avez fait devant moi", a crié, en anglais, le président français à un policier israélien. Le groupe de sécurité de la présidence de la République avait expulsé ce dernier de l'église.
"Sortez! Je suis désolé, mais nous connaissons les règles, personne ne doit provoquer personne", a ajouté Emmanuel Macron.
75 ans de la libération d'Auschwitz
Une quarantaine de dirigeants étrangers se rendent à Jérusalem pour les commémorations, jeudi, de la libération du camp nazi d'Auschwitz. La lutte contre l'antisémitisme en Occident et le dossier iranien seront au programme de cette journée officielle.
jvia
Un précédent avec Chirac en 1996
Cette scène rappelle un incident qui avait impliqué l'un des prédécesseurs d'Emmanuel Macron, Jacques Chirac, dans les années 1990. "Je commence à en avoir marre! Vous voulez que je reprenne mon avion et que je reparte en France?", s'était agacé l'ancien président de la République, à l'attention de militaires israéliens qui l'encadraient.
>> L'altercation de Jacques Chirac avec les services de sécurité israéliens en 1996, dans les archives de l'INA:
"WHAT DO YOU WANT ?!"
Comme un air de déjà vu : le coup de sang légendaire du président Jacques Chirac à Jérusalem en 1996, alors qu'une scène similaire a eu lieu ce mercredi entre Emmanuel Macron et les forces de sécurité israélienne pic.twitter.com/PANYKXHd1V
— Ina.fr (@Inafr_officiel) January 22, 2020
La "négation de l'existence d'Israël, une nouvelle forme d'antisémitisme"
Plus tôt, Emmanuel Macron avait déclaré que la "négation" de l'existence d'Israël comme Etat est une nouvelle forme d'antisémitisme, au premier jour de sa visite à Jérusalem.
En matinée, il s'était entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, puis avec son homologue Reuven Rivlin, qui a salué les efforts français pour juguler l'antisémitisme dont une résolution récente y intégrant l'antisionisme. "L'antisionisme, lorsqu'il est la négation de l'existence d'Israël comme Etat, est un antisémitisme", a déclaré le président français, lors d'un point de presse avec le président Rivlin.
"Ce qui ne veut pas dire qu'il deviendrait impossible d'avoir des désaccords, de critiquer telle ou telle action du gouvernement d'Israël mais la négation de son existence relève bien aujourd'hui d'une forme contemporaine d'antisémitisme", a-t-il affirmé.