La Cour basée à La Haye a accordé une série de mesures d'urgence requises par la Gambie, qui accuse la Birmanie d'avoir violé la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide.
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Le juge président Abdulqawi Ahmed Yusuf a déclaré que la Birmanie "doit prendre toutes les mesures en son pouvoir afin de prévenir la commission de tout acte entrant dans le champ d'application" de cette convention.
Ces actes comprennent notamment le "meurtre de membres du groupe" rohingya et la "soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle".
Rapport dans les quatre mois
La CIJ, plus haute instance judiciaire de l'ONU, a ordonné à la Birmanie de lui fournir un rapport sur les mesures prises pour exécuter son ordonnance dans les quatre mois, puis tous les six mois.
La Gambie, à majorité musulmane, avait demandé à la Cour d'ordonner des mesures d'urgence dans l'attente d'une décision finale en l'affaire, qui pourrait prendre des années.
Depuis août 2017, environ 740'000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les exactions de militaires birmans et de milices bouddhistes. Les Rohingyas sont considérés comme la plus grande population apatride au monde.
ats/sjaq