Au terme de deux jours de discussions à Genève, le comité d'urgence a jugé qu'il était "trop tôt" pour déclarer l'état d'urgence internationale . Il n'existe pour l'heure "aucune preuve" d'une transmission entre humains en dehors de la Chine, affirme l'OMS jeudi.
>> Lire : La Cité interdite de Pékin va fermer jusqu'à nouvel ordre à cause du virus
"Ne vous méprenez pas (...) Il s'agit d'une urgence en Chine, mais pas encore au niveau international. Elle pourrait toutefois en devenir une", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
"Mesures appropriées" de la Chine
Au total, près de 830 personnes ont été contaminées par ce virus de la famille du Sras, essentiellement sur le territoire chinois. Vingt-cinq sont mortes, toutes en Chine, dont 17 dans la ville de Wuhan ou dans la province dont elle est la capitale, le Hubei.
Le directeur de l'OMS a estimé que la Chine avait pris les "mesures qu'elle juge appropriées pour contenir la propagation du coronavirus à Wuhan et dans d'autres villes". Et "nous espérons qu'elles seront à la fois efficaces et de courte durée". La Chine a confiné jeudi quelque 20 millions d'habitants autour de Wuhan.
Berne "plutôt inquiète"
A Berne, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) se dit "plutôt inquiet" des derniers développements du nouveau coronavirus en Chine. Les autorités préparent des mesures, même s'il n'y a pas de menace pour la population suisse dans l'immédiat, a déclaré Patrick Mathys, responsable à l'OFSP, jeudi à la radio SRF.
Même si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décrété que le nouveau virus constitue une "urgence de santé publique de portée internationale", cela aurait surtout eu valeur de signal, avait précisé Patrick Mathys.
agences/asch