Le risque d'une éruption de grande ampleur du volcan philippin Taal semble s'éloigner, ont affirmé dimanche les autorités. L'ordre d'évacuation décrété il y a deux semaines a été levé dans presque toutes les régions environnantes, mais les habitants ont été priés de rester prêts à quitter leur domicile à nouveau en cas de nouvelle dégradation de la situation.
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Depuis le réveil du volcan Taal, les signes laissant présager une nouvelle éruption, comme des tremblements de terre, se sont atténués. Dimanche, l'agence de sismologie des Philippines a affirmé que les quantités de cendres rejetées par le volcan et les émissions de gaz étaient en constante diminution, ce qui traduit une baisse du risque d'une éruption dangereuse. Elle a donc abaissé d'un cran son niveau d'alerte.
"Les habitants de toutes les villes ont désormais la possibilité de rentrer chez eux", a déclaré le gouverneur local. Cependant, le risque d'éruption du volcan demeure et "nous devons être prêts à évacuer en une heure", a-t-il souligné. Les habitants des villages situés directement sur l'île constitutive du volcan, en revanche, ne sont pas encore autorisés à regagner leur domicile, de même que ceux d'Agoncillo et de Laurel, a déclaré le gouvernement.
33 éruptions en 500 ans
Le volcan Taal, qui se situe à une soixantaine de kilomètres au sud de Manille, la capitale de l'archipel, est l'un des volcans les plus actifs des Philippines, avec 33 éruptions répertoriées depuis 1572. Lorsqu'il s'est réveillé le 12 janvier dernier, il a projeté des cendres à une hauteur de 15 kilomètres et craché des jets de lave qui ont détruit des maisons et causé la mort d'un grand nombre de têtes de bétail.
La dernière éruption de Taal remonte à 1977. En 1965, il avait provoqué la mort d'environ 200 personnes, et plus de 1300 avaient succombé à l'éruption de 1911, la plus meurtrière de l'époque moderne.
ats/Vincent Cherpillod